La Première République est celle des grands propriétaires terriens, des intérêts anglo-saxons de l’apogée du café, de l’ « âge d’or » de l’immigration et de la domination maçonnique sur le pays.
Drapeau et devise du Brésil d’inspiration positiviste
Les intérêts anglo-saxons
Bien qu’elle perde son monopôle sur les emprunts du Brésil, l’Angleterre reste le premier investisseur dans le pays. Des investissements qui s’expliquent par la domination des entreprises britanniques dans l’export du café brésilien.
Quant aux États-Unis leur importance est croissante et ils constituent le premier débouché pour la production du café.
L’âge d’or de l’immigration
En plus de l’immigration des Européens chrétiens (principalement Allemands et Italiens), le Brésil accueillera des Juifs ashkénazes, des Syriens, des Libanais et des Japonais. Au total, 3 526 645 personnes immigrent durant la Première République.
La modernisation des grandes villes
Les grandes villes sont modernisées, parfois brutalement, ce qui marginalise les classes populaires.
Le cas de Rio
Dans le but de moderniser Rio, de grands travaux sont lancés au début du XXe siècle sous la présidence de Rodrigues Alves (élu en 1902). Les pauvres sont expulsés du centre et se réfugient dans les banlieues en y créant des favelas.
En plus de l’exclusion sociale, ils sont soumis à une politique d’hygiénisme drastique qui nous rappelle étrangement certains événements récents.
Vaccination obligatoire, visites à domiciles sans ménagements, impositions de quarantaines, destruction d’habitation constitueront la politique « sanitaire » menée par le directeur de la Santé publique, Oswaldo Cruz.
Des pratiques qui déclenchent des révoltes sévèrement réprimées par le pouvoir (morts, arrestations et bannissements en Amazonie).
Rio de Janeiro dans les années 1900
Le gouvernement fédéral et les États
La République se maintient en laissant une large part d’autonomie aux États. Ces derniers perçoivent une bonne part de l’impôt et, en retour, se chargent de réprimer les dissidents politiques.
Cette gouvernance décentralisée ne satisfait pas tous les gouverneurs, elle s’accompagne de fortes inégalités entre les États et donc entre les Brésiliens. Des inégalités qui s’accentuent au fil des années et qui entraineront la chute de la République.
Deodoro da Fonseca, premier Président de la République