La crise économique
La crise de 1929 impacte le Brésil ; les courtiers ayant allègrement spéculé sur le café, le Krach boursier affecte l’économie du pays (dont le moteur est l’exportation du café).
Une économie déjà fragilisée par la dette extérieure – 27 emprunts internationaux sont contractés sous la Première République- qui s’élève à 267, 2 millions de livres sterling. La baisse du cours du café pousse le pays à emprunter pour assurer ses importations.
Enfin, les principaux investisseurs sur le marché du café ne sont pas les Brésiliens, mais les Britanniques. Ces derniers ont construit, grâce aux ingénieurs anglais, une grande partie du réseau ferré brésilien et financent l’activité des principaux exportateurs de café, eux-mêmes britanniques.
La question sociale
Loin de garantir la justice et l’égalité, la République est perçue comme un système oligarchique qui permet la concentration des richesses entre des mains oligarchiques. Les inégalités se ressentent non seulement entre citoyens brésiliens, mais aussi entre Etats (certains, comme Sao Paulo, s’enrichissent et accaparent le maximum de pouvoir, alors que d’autres sombrent dans la pauvreté).
Carte des États du Brésil
La révolte sociale est renforcée dans les villes par l’émergence de la question ouvrière (due à l’industrialisation du pays) et dans les campagnes par l’insécurité due au banditisme rural.
Une poudrière politique
En plus de la crise économico-sociale, le Brésil connaît une poussée de fièvre millénariste et une colère de l’armée portée par des officiers issus des couches moyennes peu fortunées.
Le feu sera mis à la poudrière lors de l’élection présidentielle de 1930 qui oppose Getulio Vargas (le candidat des mécontents dont les oligarchies du Rio Grande do Sul et du Minas Gerais et des lieutenants de l’armée) à Julio Prestes (le candidat de l’oligarchie de Sao Paulo). Cette élection, qui fait l’objet de fraudes des deux camps, consacre la victoire de Prestes. Vargas et ses partisans n’acceptent pas le résultat et s’emparent du pouvoir à la suite d’un putsch.
Julio Prestes
Avec Vargas au pouvoir, le Brésil connaîtra l’une des périodes les plus importantes de son histoire.
Getulio Vargas en 1930